YOGA-SUTRAS I.34

YOGA-SUTRAS I.34

Pracchardana-vidharanabhyam va prana-sya
« Ou bien (la sérénité s’obtient) par l’expiration et les rétentions du souffle. »

On nous propose ici de stabiliser le mental en utilisant le souffle. Le souffle est un bon indicateur de l’état du mental : quand ce dernier est agité, le souffle est souvent irrégulier, court, localisé à un endroit du corps. Mais cela fonctionne aussi dans l’autre sens : en jouant sur le souffle, nous pouvons réguler le mental. Par exemple, porter simplement son attention sur la respiration, et ses arrêts (poumons vides et poumons pleins), permet de stabiliser les pensées.

La respiration est aussi bien une fonction volontaire et consciente, qu’une fonction automatique et inconsciente. Elle est ainsi un point d’entrée pour nous permettre de modifier progressivement les régulations autonomes de la physiologie.
L’accent est ici mis sur l’expiration : cela correspond à l’élimination des impuretés, tant sur le plan physiologique que psychologique voire spirituel. L’allongement de l’expiration a aussi un impact sur le système nerveux parasympathique, en favorisant le baisse du rythme cardiaque et de la tension artérielle.
Ceci constitue une première approche générale, avant des techniques plus précises décrites par la suite.

Références : différentes traductions commentées des Yoga-Sutras de Patanjali. En particulier : la version traduite par Françoise Mazet aux éditions Albin Michel, celle de Bernard Bouanchaud aux éditions Agamat, ainsi que des commentaires personnels.

Par |2020-12-06T15:50:11+01:00décembre 2020|blog|
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