La santé du psoas est directement liée à notre état intérieur. Ce muscle est rattaché aux vertèbres D12 à L5, il traverse le bassin pour se rattacher ensuite, via le pli de l’aine, sur chaque tête de fémur (petit trochanter). Il passe derrière les abdominaux, les vicères et les organes génitaux. Souvent associé à un autre muscle, l’illiaque, ils jouent ensemble le rôle de puissant fléchisseur des cuisses sur le bassin. Reliant les jambes au tronc, le psoas contribue ainsi à l’équilibre, à la posture debout, à la marche…

Cette zone est très innervée (nerf fémoral) et gorgée de sang : le psoas a ainsi ainsi tendance à drainer les toxines provenant du système digestif, c’est pourquoi on l’appelle souvent le « muscle poubelle ».

De plus, le psoas réagit au stress émotionnel et aux peurs, en lien avec les reins. Ces émotions favorisent la contraction du psoas, et l’activation des glandes surrénales, avec des conséquences diverses (hormonales, gynécologiques, immunitaires, digestives).

Aussi, au-delà d’une bonne hygiène alimentaire, il est vital de détendre le psoas (qui peut avoir tendance à se raccourcir, d’où cambrure et douleurs dans le dos). La qualité du souffle est un moyen important de favoriser cette détente (respiration abdominale profonde pour masser les organes, stimuler la circulation sanguine et l’élimination). Difficile d’accès en massage, certaines postures de yoga permettent cependant un travail efficace sur celui-ci, comme la posture du pigeon, ou celle dite du héros (fente avant, bassin qui pèse vers le sol) que l’on pratique dans la salutation au soleil par exemple.

(source : Le journal du yoga, mai 2015).