Ces sutras décrivent les modalités de fonctionnement du mental. C’est un outil tout à fait nécessaire. Mais il s’agit de le nettoyer de tout ce qui l’encombre et nuit au discernement : alimenté par nos émotions, nos traumatismes, nos schémas habituels, nos interdits culturels ou génétiques, le mental nous entraine souvent dans la confusion.

Même dans le cas d’un raisonnement juste, il est dit que le mental ne peut égaler la connaissance directe que permet le yoga : quand la pensée s’est tue, notre centre (ou Conscience pure ou Soi) peut connaitre directement la réalité, n’étant plus parasité par le brouhaha du mental.

Comme l’eau boueuse dans un verre posé sur une table retrouve progressivement sa clarté grâce à la vase qui se dépose au fond, le mental non agité devient plus transparent, et la conscience profonde s’ouvre pour permettre une réponse juste, adéquate à la situation.

 

Références : différentes traductions commentées des Yoga-Sutras de Patanjali, dont la version traduite par Françoise Mazet aux éditions Albin Michel, ainsi que des commentaires personnels.